Calder, un constructeur de formes-archétypes de la modernité en art ? C’est ainsi que le critique Michel Ragon le qualifiait en 1967, aux côtés de Picasso et Le Corbusier. C’est également l’avis suivi par Benoît Decron, le directeur du musée Soulages, qui après Picasso en 2016 expose à Rodez « l’ingénu ingénieur » américain, avant de s’attaquer à un autre créateur de mythes, Le Corbusier.
Avec sa scénographie en îlots jouant la terre et l’air et permettant de saisir d’un seul tenant la centaine d’œuvres réunies, cette rétrospective Calder embrasse la diversité des techniques mises en œuvre par le géant américain, mais également le dialogue entre ses grandes séries. Petit-fils de sculpteur, fils de peintre, fraîchement arrivé dans le Paris des années 1920, Alexander Calder joue les forains pour ses amis artistes – des surréalistes comme Miró ou Tanguy mais également Léger, Foujita, le compositeur Edgard Varèse et l’homme de cirque Paul Fratellini.

Extrait de l'article de Tom Laurent dans le N°79 de la revue Art Absolument. Parution le 20 septembre 2017

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