En 1644, Marguerite de Pillon de Berthouville et Marie de Pillon, sa sœur, religieuses dominicaines, du monastère des Emmurées de Rouen, obtiennent la permission de l’Évêque de Lisieux, Monseigneur Cospean, et de l’archevêque de Rouen, de fonder un couvent de leur ordre à Pont- l’Évêque. Arrivées en 1645 à Pont l’Évêque, elles louent une petite maison dans la rue St Melaine. La maison devenant trop petite, elles s’installent dans le centre-ville, dans une maison qui leur est cédée par Jacques de Carrouges à l’emplacement actuel de la place du tribunal. Le couvent s’étend, lorsqu’elles acquièrent les parcelles contiguës. Il faut imaginer que le couvent constituait deux cours fermées, l’une pour les religieuses, et l’autre pour les jeunes filles pensionnaires, auxquelles s’ajoutaient les parcelles d’exploitation. Cette vie aux Dominicaines dura un siècle et demi. En1792, les religieuses furent exclues et les bâtiments réquisitionnés. Une partie du monastère fut détruite pour y construire la prison et le tribunal.

Cet édifice est antérieur à l’arrivée des sœurs. Il est probable que ces bâtiments et l’actuelle auberge des Dominicaines étaient destinés à servir d’auberge et d’hôtellerie avant de devenir un couvent. Ainsi, avant comme après avoir abrité le couvent, cette bâtisse a eu jusque dans les années 1990 de multiples usages, qui l’ont affaibli. La municipalité décida de lui attribuer une vocation culturelle : c’est depuis 2000 l’Espace Culturel les Dominicaines.