Invisibles, ignorées, et donc inconnues. Que sait-on des peintres femmes des années 1780 à 1830 ? Leurs œuvres ont pourtant enchanté le public durant la Révolution, le Ier Empire et la Restauration, charnières de notre histoire. À la suite des académiciennes Élisabeth Vigée-Lebrun ou Adélaïde Labille-Guiard, nombre d’entre elles ont joué un rôle artistique et social majeur, formées auprès de maîtres, David, Gérard ou Regnault, exposant au Salon, enseignant dans leurs ateliers la séduction des portraits ou de pittoresques scènes de genre et non plus l’héroïsme de la seule peinture d’histoire. Mais la plupart de ces artistes ont disparu de la scène historique. Les recherches de Martine Lacas, historienne d’art indépendante, rassemblent au musée du Luxembourg quelque 70 œuvres d’une quarantaine de ces « peintres femmes ». Et non pas « femmes peintres » – la création l’emporte sur le genre, pour réhabiliter la diversité de l’univers pictural.

Extrait de l'article de Pascale Lismonde publié dans le N°96 de la revue Art Absolument.

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