Premier volet d’un triptyque d’expositions-bilans des collections du FRAC, Promenades et Souvenirs – du nom du récit de Gérard de Nerval quant à son retour au pays picard de sa jeunesse – donne la mesure de l’« enfance » de ce fonds ayant pris le parti du dessin dès 1985, en 89 œuvres datées de fin 1950 aux années 1980. Jeunesse qui renvoie à une genèse du medium dans son acception contemporaine… « Il y a une volonté pédagogique dans cette présentation », explique Joëlle Pijaudier, qui l’a intelligemment orchestrée, « celle de rappeler la notion de dessin élargie avec des œuvres qui sont en train de l’explorer ». De fait, le dessin se mue en pur rythme graphique dans les fugues de Judit Reigl, virtualise la possibilité d’un espace lorsque Denis Oppenheim documente son arpentage du paysage, ou se lie à un objet, à l’image des empreintes colorées d’un filet tendu ou plié chez Claude Viallat.

Extrait de l'article de Tom Laurent

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