En 1910, Raoul Dufy associe son trait allègre aux réalisations textiles de Paul Poiret puis livre en 1912 la joie de ses motifs à la firme Atuyer-Bianchini-Férier. Sa rencontre avec le céramiste Llorens Artigas en 1922 débouche sur la conception de jardins de salon, maquette émaillée pouvant être garnie de plantes, en trio avec l’architecte Rubió i Tudurí. Sur deux niveaux, l’exposition d’Évian retrace ces collaborations : avec Jean Cocteau et pour la manufacture d’Aubusson encore. Au jeu des couleurs, souvent vives, Dufy associe l’idée du mouvement avec légèreté. Des caractéristiques qui se retrouvent dans sa fresque monumentale La Fée électricité, dont une reproduction est exposée à Évian, montre sa foi dans la technique, qui le conduit à s’entourer d’ingénieurs et de chimistes dans ses créations. Au Palais Lumière, Raoul Dufy est montré, à la suite de Pierre Courthion, en « roi de la fantaisie », drapant ses créations en « magicien de la couleur ».

Extrait de l'article Pauline Paliouris à paraître dans le Numéro 76 Mars-Avril 2017

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