Pour l’ouverture de son espace culturel parisien, la MAIF – déjà active dans le champ de la sculpture avec un prix dédié – a pris le parti d’une exposition où art et science se rencontrent à travers la réalité numérique et ses usages, questionnés par une quinzaine d’artistes internationaux. Notamment par le collectif IOCOSE, qui met ironiquement en scène la vie privée d’un drone se prenant en selfie lorsque le duo Scenocosme déploie une installation interactive où le spectateur peut entrer en conversation méditative avec des plantes ; lesquelles, sous l’effet d’un simple effleurement, se mettent à chanter ou à murmurer. Prolongeant les virtualités du numérique dans sa peinture, Philippe Cognée figure la transformation urbaine grâce aux vues que la technologie en offre. Tout comme l’Allemand Aram Bartholl et ses objets connectés immiscés dans l’espace culturel, les données immatérielles trouvent dans cette exposition une forme physique, et les artistes repensent la frontière entre virtuel et réel.

Extrait de l'article de Charlène Rioux dans le N°75 de la revue. Parution le 21 janvier 2017

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