Après un premier passage dans la capitale londonienne, les travaux de la fondatrice de l’association IDEA à l’initiative de cette exposition caritative, Leyla Aliyeva et ceux de huit artistes azéris et français dialoguent à Paris pour répondre aux problématiques environnementales auxquelles nos sociétés sont confrontées. Car lorsque l’homme semble être désarmé, l’art évoque, se heurte et pénètre au cœur de ces bouleversements. L’œuvre de Leyla est plurielle, à la fois picturale et sculptée, elle dépeint cette nature par essence belle et ordonnée. Elle nous parle de bonté, d’animalité et de sagesse, d’une manière différente de Jennifer Westjohn, photographe aux multiples pérégrinations, qui parcourt les terres en quête d’une faune et d’une flore encore pure, brute exempte de toutes fioritures. Quelle est donc la place de l’homme et quels sont ces droits ? L’éthique est réécrite par ces artistes qui se jouent des codes et recyclent. Comme Elise Morin qui s’inspire de l’archipel polynésien des Tuvalu – l’une des premières victimes du réchauffement climatique – et structure une cartographie aérienne faites de vieux tickets de jeux assemblés et modelés. Serait-on entrain de jouer notre vie ? Notre destin ? Un réel questionnement sur la portée de nos actes, de nos gestes, du plus réfléchi au plus instinctif rythme la démarche de ces artistes et aiguille notre réflexion.

Charlène Rioux

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