L’exposition explore l’œuvre poétique de ce géant barbu et débonnaire se dénudant dans des lieux publics et qui sera porté en triomphe par la jeunesse de Prague en 1965 pour être déclaré « Roi de Mai ». Elle s’attarde sur toute sa documentation photographique avec ses portraits de « garçons sauvages » : Kerouac et Burroughs en tête mais aussi Gregory Corso, Peter Orlovsky, Carl Solomon, Gary Snyder, Paul Bowles, Herbert Huncke, Neal Cassady, Timothy Leary… Par le biais de ses clichés les commissaires de l’exposition atteignent un double but : restituer une juste place à ces artistes relégués souvent au second rang et mettre l’accent sur un aspect moins connu du poète illuminé.
Se fait aussi entendre une autre voix, non pas celle du grand poète visionnaire anglais William Blake en train de psalmodier les Songs of Experience que crut percevoir Ginsberg après s’être masturbé en lisant Ah, Sun Flower, mais celle nasillarde et inquiétante du troisième mousquetaire de la bande : William Burroughs.

Extrait de l'article de Renaud Faroux publié dans le Numéro 72 parution Juillet 2016

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