Faut-il parler, à propos de l’œuvre de Jean-Marc Cerino dans ses développements récents, d’une « peinture du désastre » ? L’orientation de son travail tient effectivement dans la collecte et le choix de clichés racontant pour la plupart une catastrophe ayant eu lieu, ou en suspens dans leur iconographie. Au sein des peintures sur verre, entamées en 2006, machines militaires, accidents, ruines architecturales ou paysages dévastés, figures parfois célèbres – Mussolini, Malevitch – ou anonymes meurtris par l’effet de l’histoire en sont les témoins ou les acteurs. Mais reporter ces images sur les plaques de verre par le biais de la peinture, c’est-à-dire recouvrir une absence, un néant, et occulter une vision transparente, est un protocole alternatif à la fixation photographique. [...]

Extrait de l'article de Tom Laurent, dans le n°60 de la revue Art Absolument. Parution le 4 juillet 2014

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