Migrations des objets et des peuples, éventualité d’une coexistence apaisée de peuples que l’histoire a séparés, menace de destruction perpétuelle des constructions humaines : tels sont les thèmes récurrents des œuvres de l’artiste israélienne, Michal Rovner. Marquée par les conflits sociopolitiques de sa région natale mais soucieuse d’offrir une réflexion à portée universelle, dans des structures monumentales telles que « Makom » ou des installations éthérée et suggestives, elle se livre par un travail sur la vidéo et la pierre à une réflexion sur le temps, le mouvement et la lumière. « Mon travail n’est pas directement lié à la question israélo-palestinienne. Je montre des situations de conflit, de tensions, de fractures, de vulnérabilité. (...) Je pars toujours de la réalité. Je l’enregistre, et ensuite, petit à petit, je soutire l’image à la réalité. L’image devient plus floue, elle perd de sa définition, elle se rapporte dès lors à autre chose.» explique-t-elle. Présentée au Louvre dans une exposition intitulée « Histoires…», elle créé pour l’occasion des œuvres in situ dont deux temples, l’un en ruine, l’autre bâti, échos des combats et de la fragilité de l’être humain écartelé entre les différentes forces géopolitiques et géoéconomiques.

Charlotte Dufour

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