Diplômé en 1966 en dessin industriel, Gianakos en reprend les codes graphiques pour par exemple créer un mode d’emploi sur les différentes manières de se débarrasser de sa progéniture. La ligne y est claire comme dans les livres pour enfants, mais les pulsions qu’elle décrit sont plus sombres. Et sa série sur les pin-up à la cervelle d’oiseau font toutes apparaitre ligne de coupe et pointillés de patron de mode, pour affirmer d’un rire gras leur efficacité factice. À la fin des années 1990, ce proche de Peter Saul en vient à se saisir de son propre répertoire d’images pour ce qu’il est, et y pioche allègrement par l’usage de la photocopie. L’absence d’aspérités des contours de ses figures archétypiques laisse pour une part la place à des compositions accidentées assemblant les chutes de ses travaux antérieurs.

Extrait de l'article de Tom Laurent dans le N°79 de la revue Art Absolument. Parution le 20 septembre 2017

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