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Le chef-d’œuvre inconnu, entre génie et folie

Le chef-d’œuvre inconnu, entre génie et folie : Eduardo Arroyo, Le chef-d'œuvre inconnu, 69 x 59,7 cm , Photo : Paris Musées / Maison de Balzac   


L'exposition


Pas question d’offrir une flânerie imagée dans ce conte fantastique qu’est Le Chef-d’œuvre inconnu. Connu des lieux pour y avoir déjà été montré en 2020 lors de La Comédie humaine, Balzac par Eduardo Arroyo, ce dernier avait livré en 2015 un dos féminin en marqueterie constituée d’anciennes photographies découpées. Pourquoi ? « Le Chef-d’œuvre inconnu me rappelle mon arrivée en France, c’est là que j’ai découvert le modèle féminin », répondait celui qui s’emparait alors des thèmes balzaciens pour nourrir une réflexion autobiographique. Pour la féministe Paula Rego, sa relecture picturale met en présence trois femmes représentant les trois âges de la vie, féminisant les figures du jeune Poussin, de Pourbus et du vieux Frenhofer. Sur la toile, elle associe écrasement du pastel et difficulté d’être une artiste dans un monde d’hommes. Parmi les œuvres réunies, la suite de gravures à l’eau-forte de Picasso éditée avec l’œil de Vollard est la plus proche de la fable balzacienne, bien que se concentrant sur le thème de l’artiste avec son modèle. L’autre exception est peut-être La Belle Noiseuse (1991), film de fiction pour lequel le peintre Bernard Dufour avait donné ses gestes et sa peinture, bien réels, à la caméra de Jacques Rivette.

Extrait de l’article de Emma Noyant, publié dans le nº99 de la revue Art Absolument.

Quand


18/11/2021 - 06/03/2022