L'Art au défi de l'espérance
L'exposition
Tom Laurent : Pouvez-vous revenir sur la genèse du projet ? Pourquoi est-ce un thème qu’il vous a semblé important de proposer à des artistes d’aujourd’hui ? Qu’est-ce qui lie en particulier le Livre de Job à l’espérance ?
Sabrina Dubbeld : Le projet de l’exposition est né en 2010 dans un climat difficile, qui s’est dessiné après la crise de 2008 et qui était empreint également de cette idée récurrente de « fin des temps ». Ce qui dominait alors, dans les médias, c’était une sorte de pessimisme ambiant, un discours négatif particulièrement marqué. Ce dernier a d’ailleurs malheureusement peu évolué depuis. Et il est encore plus compréhensible si nous nous penchons sur la situation de la Grèce, de l’Espagne et, plus encore, sur les conflits qui animent certain pays. Mais l’art, même dans un contexte difficile, offre des raisons d’espérer. Les artistes continuent de créer, d’exhumer des « parcelles d’humanité » qui n’ont cessé d’exister. [...]
C’est pourquoi l’association Spiritualité et Art a souhaité demander à un certain nombre d’artistes de travailler sur ce thème de l’espérance, pour montrer que la création actuelle peut être portée par l’espérance. La figure de Job s’est imposée car elle incarne ce refus de l’inexorabilité du déclin, du destin, cette survivance de la force. Job, non content de résister aux épreuves, continue de croire, fait face. En outre, l’épilogue du Livre de Job annonce une reconstruction, une renaissance complète, un nouvel espoir. Les ruines ont disparu, il va avoir de nouveaux enfants, connaître quatre générations de ses descendants jusqu’à « être rassasié de jours ». « Le déclin n’est pas une disparition […] il faut organiser le pessimisme », rappelait Georges Didi-Huberman en citant Walter Benjamin…
Extrait de l'entretien entre Sabrina Dubbeld, commissaire de l'exposition et Tom Laurent, publié dans le N° spécial "L'art au défi de l'espérance", parution le 8 janvier 2013
Sabrina Dubbeld : Le projet de l’exposition est né en 2010 dans un climat difficile, qui s’est dessiné après la crise de 2008 et qui était empreint également de cette idée récurrente de « fin des temps ». Ce qui dominait alors, dans les médias, c’était une sorte de pessimisme ambiant, un discours négatif particulièrement marqué. Ce dernier a d’ailleurs malheureusement peu évolué depuis. Et il est encore plus compréhensible si nous nous penchons sur la situation de la Grèce, de l’Espagne et, plus encore, sur les conflits qui animent certain pays. Mais l’art, même dans un contexte difficile, offre des raisons d’espérer. Les artistes continuent de créer, d’exhumer des « parcelles d’humanité » qui n’ont cessé d’exister. [...]
C’est pourquoi l’association Spiritualité et Art a souhaité demander à un certain nombre d’artistes de travailler sur ce thème de l’espérance, pour montrer que la création actuelle peut être portée par l’espérance. La figure de Job s’est imposée car elle incarne ce refus de l’inexorabilité du déclin, du destin, cette survivance de la force. Job, non content de résister aux épreuves, continue de croire, fait face. En outre, l’épilogue du Livre de Job annonce une reconstruction, une renaissance complète, un nouvel espoir. Les ruines ont disparu, il va avoir de nouveaux enfants, connaître quatre générations de ses descendants jusqu’à « être rassasié de jours ». « Le déclin n’est pas une disparition […] il faut organiser le pessimisme », rappelait Georges Didi-Huberman en citant Walter Benjamin…
Extrait de l'entretien entre Sabrina Dubbeld, commissaire de l'exposition et Tom Laurent, publié dans le N° spécial "L'art au défi de l'espérance", parution le 8 janvier 2013
Quand
17/01/2013 - 02/02/2013
Les artistes
Jean-Michel Alberola
Marc Couturier
Alain Kirili
Publicité
pubabbonnemenrt