Traits d'Union - Paris et l'art contemporain arabe
L'exposition
Tom Laurent : Que signifient les « traits d’union » qui donnent sont titre à cette exposition ? Que représentent pour un curator cette volonté de «connecter». d’" agencer " des mondes ? En quoi cela fait-il écho avec la ligne éditoriale de la revue Art Absolument, organisatrice de l’exposition ?
Pascal Amel : La révolution esthétique du XXIe siècle est l’élargissement du regard à la planète. La revue Art Absolument est basée à Paris, et cette ville-monde a le privilège de voir des artistes du monde entier y séjourner. Depuis bientôt une dizaine d’années, conscients de cela, Teddy Tibi, le directeur de la publication et moi-même défendons la notion « d’artistes en France ». Cela dit, pour moi, les artistes arabes ou originaires du monde arabe sont d’abord des artistes : c’est la qualité de leurs œuvres qui compte avant tout. Il est vrai que Teddy Tibi, d’origine juive tunisienne et moi même, vivant depuis 25 ans entre la France et le Maroc et ayant eu l’occasion au fil des années de voir les œuvres des artistes marocains, puis lors de visites à Aman, au Caire, à Beyrouth, celles des artistes du monde arabe ; il est vrai que, à Art Absolument, nous sommes certainement plus attentifs que d’autres à ce qui concerne l’autre rive de la Méditerrannée. D’où, au gré des numéros de ces cinq dernières années, les nombreuses pages consacrées, entre autres, à Taysir Batniji, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Ninar Esber, Nermine Hammam, Najia Mehadji, Laila Muraywid, Yazid Oulab, Khaled Takreti et Abderrahim Yamou (auxquels je pense adjoindre bientôt Ayman Baalbaki, Élie Bourgély et Zoulikha Bouabdellah). Tous font partie intégrante des artistes contemporains du monde arabe mais bénéficient également d’un lien privilégié et/ou particulier avec la France – soit parce qu’ils y séjournent régulièrement, soit parce qu’ils sont français.
L’art est devenu transnational, transculturel ; l’impact des zones géographiques et historiques qui se juxtaposent ou s’interpénètrent constitue un facteur de plus en plus déterminant sur la création : force est de constater que « la scène contemporaine arabe » se crée dans les différents pays concernés, mais également dans les villes-monde : à New York, Londres, Berlin ou Paris.
Extrait de l’entretien de Pascal Amel, curator de l’exposition avec Tom Laurent, publié dans la revue Art Absolument N°43.
Pascal Amel : La révolution esthétique du XXIe siècle est l’élargissement du regard à la planète. La revue Art Absolument est basée à Paris, et cette ville-monde a le privilège de voir des artistes du monde entier y séjourner. Depuis bientôt une dizaine d’années, conscients de cela, Teddy Tibi, le directeur de la publication et moi-même défendons la notion « d’artistes en France ». Cela dit, pour moi, les artistes arabes ou originaires du monde arabe sont d’abord des artistes : c’est la qualité de leurs œuvres qui compte avant tout. Il est vrai que Teddy Tibi, d’origine juive tunisienne et moi même, vivant depuis 25 ans entre la France et le Maroc et ayant eu l’occasion au fil des années de voir les œuvres des artistes marocains, puis lors de visites à Aman, au Caire, à Beyrouth, celles des artistes du monde arabe ; il est vrai que, à Art Absolument, nous sommes certainement plus attentifs que d’autres à ce qui concerne l’autre rive de la Méditerrannée. D’où, au gré des numéros de ces cinq dernières années, les nombreuses pages consacrées, entre autres, à Taysir Batniji, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Ninar Esber, Nermine Hammam, Najia Mehadji, Laila Muraywid, Yazid Oulab, Khaled Takreti et Abderrahim Yamou (auxquels je pense adjoindre bientôt Ayman Baalbaki, Élie Bourgély et Zoulikha Bouabdellah). Tous font partie intégrante des artistes contemporains du monde arabe mais bénéficient également d’un lien privilégié et/ou particulier avec la France – soit parce qu’ils y séjournent régulièrement, soit parce qu’ils sont français.
L’art est devenu transnational, transculturel ; l’impact des zones géographiques et historiques qui se juxtaposent ou s’interpénètrent constitue un facteur de plus en plus déterminant sur la création : force est de constater que « la scène contemporaine arabe » se crée dans les différents pays concernés, mais également dans les villes-monde : à New York, Londres, Berlin ou Paris.
Extrait de l’entretien de Pascal Amel, curator de l’exposition avec Tom Laurent, publié dans la revue Art Absolument N°43.
Quand
15/10/2011 - 12/11/2011
Les artistes
Najia Mehadji
Hicham Benohoud
Mahi BineBine
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