Edvard Munch
1863 (Løten (Norvége)) / 1944 (Ekely (Norvége))
Munch a toujours dit qu’il peignait ce qu’il voyait. Créateur d’un surnaturalisme éminemment personnel, le Norvégien ne recherche nullement l’harmonie immobile de Mondrian ou l’abstraction spirituelle de Kandinsky, ses exacts contemporains. Pourtant, comme eux, dans son entreprise de destruction, il donne forme à l’invisible. Rien ne révèle mieux cette régénération du monde que lorsqu’en 1930, à l’âge de 67 ans, il subit une brutale perte de vision de son œil droit par hémorragie intraoculaire. Il représente alors, dans toute une série de peintures et de grands dessins presque scientifiques, l’évolution de ses lésions. Loin de figurer des signes abstraits, Munch identifie immédiatement les corps flottants circulaires et sanguins qui apparaissent devant lui à de gros oiseaux au bec crochu lui perçant le cœur : « Je vois des taches noires qui ressemblent à des vols de corbeaux au loin » explique-t-il. Aux yeux – même malades – de l’artiste, l’objet et sa vision demeurent une seule et même chose.
Munch a toujours dit qu’il peignait ce qu’il voyait. Créateur d’un surnaturalisme éminemment personnel, le Norvégien ne recherche nullement l’harmonie immobile de Mondrian ou l’abstraction spirituelle de Kandinsky, ses exacts contemporains. Pourtant, comme eux, dans son entreprise de destruction, il donne forme à l’invisible. Rien ne révèle mieux cette régénération du monde que lorsqu’en 1930, à l’âge de 67 ans, il subit une brutale perte de vision de son œil droit par hémorragie intraoculaire. Il représente alors, dans toute une série de peintures et de grands dessins presque scientifiques, l’évolution de ses lésions. Loin de figurer des signes abstraits, Munch identifie immédiatement les corps flottants circulaires et sanguins qui apparaissent devant lui à de gros oiseaux au bec crochu lui perçant le cœur : « Je vois des taches noires qui ressemblent à des vols de corbeaux au loin » explique-t-il. Aux yeux – même malades – de l’artiste, l’objet et sa vision demeurent une seule et même chose.
Ses expositions
Edvard Munch, un poème de vie, d’amour et de mort
20/09/2022 - 22/01/2023(Paris) Musée d'Orsay
Les Contes étranges de N. H. Jacobsen
29/01/2020 - 26/07/2020(Paris) Musée Bourdelle
Franta. Humains
06/12/2018 - 05/02/2019(Anvers) Museum de Reede
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Hodler, Monet, Munch. Peindre l'impossible
15/09/2016 - 22/01/2016(Paris) Musée Marmottan-Monet
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