Collectif
Editions du Regard


Beatrice Caracciolo, d’origine italienne, qui vit et travaille à Paris, réalise en 1999 une série de dessins, dits Life Lines. Sur de grandes feuilles de papier, elle applique une préparation de pigments clairs mélangés à de la colle et y dessine (souvent au fusain ou au pastel). Les lignes qui s’y recoupent sont soit pensées, soit fruits du hasard. Des silhouettes de paysages ou de scènes contemplées auparavant, et latentes dans sa conscience, réapparaissent. Chez Caracciolo, c’est la mémoire qui fait trace, la réalité qui s’abstrait davantage que l’arbitraire du geste. À partir de 1990, elle utilise un nouveau matériau : le zinc. Ses sculptures de métal (exposées à diverses intempéries) portent chacune à sa manière l’empreinte du temps. Dessins, photographies ou sculptures : une «alchimie», entre matérialité et fluidité, qui témoigne des pôles d’intérêt d’une artiste polyvalente. La villa Médicis de Rome accueille cette rétrospective jusqu’au 14 mars 2010, et s’accompagne de ce beau livre illustré.

Audrey Liber


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