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ST-ART 2023



Depuis 26 ans, ST-ART Strasbourg demeure une des toutes premières foires d’art contemporain et de design en région. Observatoire des tendances, la foire ST-ART se déroule désormais au sein du nouveau Parc des Expositions de Strasbourg, un magnifique écrin signé Kengo Kuma l’architecte japonais, gagnant du prestigieux Global Award for Sustainable Architecture.

Entretien entre Christophe Caillaud-Joos, Directeur Général de Strasbourg Events, et Arthur Le Roux

Arthur Le Roux : Pour l’édition 2022, ST-ART a déménagé au Parc expo de Strasbourg, création de Kengo Kuma, quel a été l’impact de ce nouvel écrin pour la foire ?
Christophe Caillaud-Joos : Cela a eu un impact pas simplement pour nous, mais surtout pour les galeristes, qui ont vraiment apprécié. Ce geste de Kengo Kuma, apporte vraiment une autre dimension, on n'entre pas dans un simple hall mais dans 25 000 m2 de vision portée par l’architecte, avec des matériaux tels que le bois, et une pensée véritablement écoresponsable. Les galeristes se sont tout de suite sentis très à l’aise pour présenter des œuvres liées à de l’art contemporain, puisque c’est l’un des plus beaux parc des expositions en Europe, les deux se sont donc extrêmement bien mariés.
Précédemment, la foire se tenait à l’ancien Parc des expositions, qui était plus « classique ». Ce nouveau parc a représenté 120 millions d’euros d’investissement, ce qui est colossal, mais représente ce que l’on fait de mieux en matière de conception. Kengo Kuma est l’un des architectes qui a reçu le plus de prix au monde, et notamment pour sa vision écoresponsable. Le parc a été positionné selon la course du soleil durant a journée, apportant lumière et chaleur en son sein.

A.L.R. : Deuxième innovation de précédentes éditions, le focus sur le cinéma et la photographie, a-t-il été concluant l’année dernière et est-il à nouveau prévu pour cette édition 2023 ?
C.C.J. : Nous avons fait le choix de ne pas retirer ce focus cette année. Cette fois, on a décidé de retravailler notre ADN strasbourgeois, local et alsacien. La foire ST-ART est l’une des plus vieilles de France, ces dernières années, nous avons pu quelque peu édulcorer notre identité. Nous sommes une foire particulière, et nous ne voulons pas être la copie conforme des autres foires de région, qui se ressemblent. On ne veut pas être dans ce cadre. Nous voulons redire cette année que nous sommes bien implantés dans le cadre local, avec une quinzaine de galeries strasbourgeoises qui sont revenues, contre 3 l’année dernière.
Nous avons aussi à cœur de développer les partenariats locaux, notamment avec la Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg (SAAMS). Cette année, ils proposeront pour thématique au concours La Belle Strasbourgeoise, œuvre de Nicolas de Largillierre entrée dans les collections du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg en 1963. Ils proposeront également une rétrospective dédiée aux lauréats du Prix Théophile Schuler, qui rassemblera les œuvres primées d’une vingtaine d’artistes au cours de ces trente dernières années et un cycle de conférences et de tables rondes sur le développement de carrière des artistes et les enjeux du marché de l’art

A.L.R. : Pour cette édition 2023, au-delà de l’ADN strasbourgeois, quel sera l’axe développé, et par quels temps forts et galeries ?
C.C.J. : Nous avons fait un choix drastique sur les galeries. Soit on prend tout le monde, soit on monte les choses vers le haut. Toutes nos 60 galeries ont une spécificité et correspondent à nos valeurs. On cherche à développer un bonne expérience pour nos visiteurs, en créant notamment des parcours de l’art contemporain dans la ville, ce qui est un apport nouveau pour la foire. Il n’y a donc pas de focus sur une galerie en particulier. On leur demande plus particulièrement de nous dénicher des jeunes talents. Les œuvres vont de 500 € à 500 000 €, permettant donc un premier accès à l’art contemporain, jusqu’à des collectionneurs très confirmés qui trouveront des œuvres de premier plan au niveau international.