Entre 1870 et 1914, Danois, Finlandais, Norvégiens et Suédois affluent en France afin de parfaire leur formation artistique. Ils découvrent Paris, alors capitale des arts, mais arpentent aussi la Bretagne, la Normandie, la Manche et la Picardie avant de transposer leurs enseignements sur leurs terres natales. Leur attachement pour la vie quotidienne séduit les maîtres français (Rodin, Puvis de Chavannes, Monet, Cazin, Gauguin, …), par la fraîcheur et l’authenticité avec lesquelles ils l’envisagent. Entre les Français et ces peintres nordiques, c’est une histoire de fascination réciproque qui conduira à un véritable engouement – l’Etat va acquérir de nombreuses œuvres réparties entre le musée d’Orsay et de multiples collections publiques françaises. Florilège dévoilant l’âme et l’atmosphère septentrionales, ces 104 peintures signées Munch, Zorn, Efeldelt, Grimelund, etc. sont autant de témoignages de l’indéniable part des nations d’Europe du Nord dans l’histoire de l’art moderne.

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