Alors que son atelier fleurit à Amsterdam et que les commandes pleuvent, le Rembrandt de la maturité cède peu à peu la place à un artiste mystique et mythique, dont le clair-obscur dévoile, entre autres, une nouvelle représentation de la figure du Christ. A travers 85 œuvres centrées sur « l’homme Jésus », l’exposition du Louvre se dote d’un réel propos sur l’inspiration du peintre natif de Leyde. Au-delà de la simple présentation d’une somme iconographique, bien que l’on jouisse du spectacle conjoint de pièces maitresses telles que la Pièce aux Cent Florins, La Résurrection de Lazare et Les Pèlerins d’Emmaüs, « la modernité » de Rembrandt est mis en exergue en regard des valeurs iconographiques traditionnelles, dont il usait lui-même auparavant dans les peintures et les dessins de sa jeunesse. (…)

Extrait de l’article de Tom Laurent publié dans le N°41 de la revue Art Absolument : parution le 22 avril 2011

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