La galerie RX présente quelques séries de photographies de l’artiste espagnole Anna Malagrida. Si « l’enfer c’est les autres », alors la panacée semble être l’isolement ; se trouver bien à l’abri et scruter derrière sa fenêtre. La confrontation entre le dedans, dans l’antre de l’intime et le dehors, pour ce qui est divulgué. Entre l’espace privé du « chez soi » ou public de la rue, se solidarise aux clichés des séries « Interiors » (2000-2002) ou « Point de vue » (2006). Mais si la fenêtre isole, elle esseule aussi. Ainsi l’artiste captive sur la vitre les traces anonymes des doigts parcourant la buée, les inscriptions faites à la peinture, ces bribes communicationnelles qui dans un même mouvement dissimule du regard extérieur et délivre un message. C.H