(…) Le mordant et l’ironie que met Honoré Daumier quand il dessine les frasques de certaines classes sociales s’exhibant dans l’espace public ; Steinlen s’attardant à Montmartre sublime le versant populaire ; Toulouse-Lautrec affiche la vie nocturne des parisiens médusés de voir leurs lieux d’excès et de déboires rendus publics. L’affiche française rassemble un patchwork varié d’artistes aux orientations et aux personnalités très diverses mais tous trois nous livrent un portrait incisif de l’humain. A travers plus de 300 œuvres, ils portent un regard préoccupé sur ce qui lie et délie les hommes entre eux, la ruée vers le progrès, les inégalités sociales qui en découlent et qui fondent souvent la misère des hommes.
Extrait de l'article de Caroline Hattiger publié dans le N°39, parution le 17 décembre 2010