Pour ses dix ans, le MIAM, créé par l’artiste Hervé di Rosa en 2000 avec la complicité de Bernard Belluc, collectionneur averti d’objets en tous genres, se devait de proposer une exposition d’envergure montrant la diversité des propositions que recouvre l’art modeste. Au programme : douze tableaux vivants de ce qui se trame à la périphérie de l’art, que ce soit dans les prisons ou pendant la guerre, dans les rues du Brésil ou sur les murs des métropoles. C’est à la fois la recherche de productions marginales – comme dans le cas des paños, dessins réalisés sur des chiffons par des Chicanos incarcérés dans les pénitenciers texans ou dans des images d’art brut– et celle de la transformation d’un artisanat local, à l’image de la tradition Bamoun au Cameroun, rompu au profit de la figuration de scènes contemporaines, qui dictent les choix de cette exposition.
Tom Laurent