Courbet, maitre du réalisme, rencontre le philosophe Proudhon en 1847 dans les milieux artistiques et littéraires parisiens, et le retrouve en 1848 lors de la révolution. C’est en décembre 1854 que les deux hommes se rapprochent puisque Courbet souhaite intégrer le philosophe dans son tableau « L’atelier du peintre », dans l’espace réservé au monde qu’il fréquente. Les deux amis, à l’idéal social et politique commun, préparent en 1863 la naissance d’un ouvrage sur les questions de l’art, de l’esthétique et du réel, et de l’inscription de l’art dans la société. L’exposition de la Saline Royale permet de faire un voyage dans le temps et de redécouvrir l’amitié et les pensées reliant ces deux personnalités. Le parcours se compose dans un premier temps des différents courants socialistes issus du siècle précédent, puis l’accent est mis sur le livre « Du principe de l’art et sa destination sociale » de Proudhon, montrant la volonté des deux camarades de faire un art pour tous et jugé par tous, en particulier le peuple. Le cheminement s’achève enfin sur l’événement de la Commune de Paris de 1871, dans laquelle Courbet et les proudhoniens ont joué un rôle important.

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