Antoni Tàpies. La pratique de l’art.
L'exposition
À l’occasion du centenaire de la naissance de l’artiste, la Fundació Antoni Tàpies s’allie au Reina Sofia de Madrid et à BOZAR-Bruxelles pour célébrer une Année Tàpies. Suite à une violente crise de tachycardie qui le fait passer pour mort, le jeune Antoni recourt tout d’abord au monde magique de l’inconscient en se frottant au surréalisme. Mais face à l’oppression que connaît la Catalogne sous le franquisme, le Catalan se met à peindre des fragments de corps humains, mutilés ou attachés. En quête d’art total et s’orientant désormais vers le matiérisme et l’informel, tout en devenant proche de l’Arte povera italien et annonciateur des graffitis, Tàpies fait appel à toutes sortes de matériaux hétérogènes pour construire ses « murs » témoins de la marche du temps, « rejet du monde, anéantissement des passions, silence, mort ». Usant – comme Zurbarán ou Ribera – de couleurs grises ou brunes, liées, selon lui, « à la lumière des rêves et au monde franciscain », il mêle ses peintures de signes, de croix ou de taches de vernis coulant comme du miel à des objets élémentaires ou de rebut.
Extrait d'un article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°108 de la revue Art Absolument.
Extrait d'un article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°108 de la revue Art Absolument.
Quand
15/12/2023 - 07/01/2024