Pensée par Anna Colin et Camille Richert, cette Triennale met l’accent, après une première édition en 2019 attachée au temps de la reconstruction, sur «?les pratiques représentatives des prises de conscience énergétiques?». Certaines en critiquent frontalement les effets, mais les quelque 250 œuvres réunies principalement entre les bâtiments du Frac et du LAAC ouvrent à bien d’autres positionnements, que ce soit l’adoption et l’adaptation de modèles énergétiques, ou les tentatives de donner à voir leurs implications ou d’en faire dériver les moyens vers des usages plus poétiques qu’industriels. On y trouve ainsi côte à côte le «?monument?» MetroMobiltan d’Hans Haacke, dénonçant dès 1985 le mécénat culturel de la société pétrolière Mobil comme un écran de fumée occultant son soutien au régime sud-africain de l’Apartheid, et l’expérimentation de l’éolien par l’agence MRVDV pour le pavillon hollandais de l’Expo 2000 à Hanovre.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°108 de la revue Art Absolument. Parution le 13 octobre 2023.

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