Les oeuvres, dessins comme sculptures, qu’Agnès Pezeu a réunis dans sa série « Sauvage » sont de deux types. D’une part, des portraits d’animaux, exécutés à l’encre de Chine ou à la terre mouillée de façon mnésique, mentale, avec un fort quotient d’imaginaire. D’autre part, des sculptures (pouvant parfois servir de mobilier) dont divers éléments convoquent l’animal au travers de quelques-unes de ses caractéristiques physiques (pieds, gueules, oreilles…). Le « sauvage » est ici d’une double nature. Il naît de l’inspiration de l’artiste, tournée vers un monde animal servant de source et de référent esthétique. Tout autant, il émane de la « manière » même d’Agnès Pezeu, privilégiant une écriture plastique vive, souple, ennemie de la contrainte. Dessins légers et esquisses devenues des figures définitives – thème animal, geste de l’artiste, effet produit, tout ensemble, s’incarnent pour l’occasion sous l’espèce d’une création s’assimilant à une figure libre.

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