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Lynette Yiadom-Boakye. Nul crépuscule n’est trop puissant

Lynette Yiadom-Boakye. Nul crépuscule n’est trop puissant : Lynette Yiadom-Boakye  Recueillir les oints (Harbour The Anointed), 2020 Huile sur lin 100 x 75 x 3,6 cm Courtoisie de l’artiste, Corvi-Mora, Londres, et Jack Shainman Gallery, New York © Lynette Yiadom-Boakye, Bilbao 2023   


L'exposition


Exposée en deux temps – en 2020 et 2022 – à la Tate de Londres, sa ville natale, c’est pourtant en donnant la réplique aux tentures de métal d’El Anatsui et aux portraits photographiques de la pionnière du genre dans son pays Felicia Abban au sein du premier pavillon du Ghana de la Biennale de Venise 2019 que la peinture plus vraie que réelle de Lynette Yiadom-Boakye fut révélée au monde. Pour autant, ses portraits fictifs – qu’elle nomme « suggestions de personnes » – sont aussi ceux par lesquels ses sujets, exclusivement noirs, ont su se faire une place dans l’histoire très blanche de la peinture occidentale. Revendiquant l’influence de la manière suggestive de Manet ou Degas autant que le pouvoir de l’imagination, Lynette Yiadom-Boakye montre donc à Bilbao quelque 70 œuvres récentes dont l’évidence des figures semble avoir été volée à la nuit, y compris dans une vingtaine au fusain et à la craie dont les formats plus légers lui ont été soufflés par le confinement.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°106 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mai 2023.

Quand


31/03/2023 - 10/09/2023