Barbe à papa
L'exposition
[..] Empruntant une autre voie que Dreamlands, qui explorait en 2010 les connivences entre urbanisme, contrôle social et parcs d’attractions au Centre Pompidou, le refoulé y prend le pas sur la fête. Pensée comme la « mise en scène d’une atmosphère », à la fois festive et grinçante, l’ambiguïté du regard y est donc la règle, qu’illustre, ouvrant l’exposition, une porte entrouverte cachant une figure difforme par Julien Ceccaldi. L’innocente nostalgie que suscite la vue du Berceau du Chaos (2022) de Bertille Bak persiste, même si ce carrousel détraqué réalisé pour son exposition Mineur mineur – où l’artiste tentait de mettre à portée de vue des adultes le regard d’enfants obligés de travailler – tourne trop lentement ou trop vite, même si ses chevaux de bois sont trop hauts pour leur être accessible. Car Barbe à papa explore les fonds troubles de la foire comme une attraction à part entière, quand Cecile di Giovanni affiche par exemple comme une réclame l’image d’un bureau de poste hanté par les quelque 200 victimes de H. H. Holmes, jugé comme le premier tueur en série aux États-Unis. [...]
Extrait de l'article de Tom Laurent, publié dans le N°104 de la Revue Art Absolument
Extrait de l'article de Tom Laurent, publié dans le N°104 de la Revue Art Absolument
Quand
03/11/2022 - 14/05/2023