Toucher le feu. Femmes céramistes au Japon
L'exposition
L'art de la céramique transformé par les artistes japonaises
Depuis le 1er juin, le Musée Guimet met à l'honneur les femmes céramistes japonaises dans son exposition « Toucher le feu. Femmes céramistes au Japon ». Les artistes présentées sont très contemporaines puisque les femmes n'avaient tout simplement pas le droit d'exercer ce métier jusqu'à peu. Selon la tradition, c'est le père qui assuraient la transmission au fils aîné, et les filles étaient exclues de cette formation. En 1946, les femmes sont enfin acceptées à l'université des arts de Kyoto et obtiennent de la reconnaissance qu'à partir des années 1980, détruisant enfin les carcans imposés par la tradition. Le musée dispose déjà d'une importante collection de céramiques d'époque Meiji (1868-1912) ramenées du Japon par Émile Guimet, et s'enrichit de céramiques contemporaines où les femmes artistes tiennent majoritairement le premier rôle d'une scène artistique largement dominée par les hommes.
Parmi les artistes qu'on peut voir, les œuvres de Otagaki Rengetsu (1791 – 1875) – première artiste de céramiques qui incisait ses poèmes dans l'argile – sont les premiers objets exposés, prenant place à côté de ses héritières. Tanaka Yu (1989) est l'artiste la plus jeune. Intriguée par le furoshiki, art japonais qui consiste à envelopper les objets, elle joue sur la dualité entre objet fonctionnel et objet décoratif, et détourne avec humour les codes de la culture japonaise. Entre ces deux artistes, plusieurs femmes céramistes se succèdent comme Ogawa Machiko (1946) dont les œuvres renouvellent profondément le rapport à la matière et s'approchent davantage de la pièce archéologique. Ces femmes réussissent parfaitement le pari de perpétuer la tradition tout en la transformant, révolutionnant le domaine des céramiques grâce à des formes nouvelles, et le visiteur regrette presque de ne pas voir plus de céramistes japonaises mises en avant.
Lolita Fragneau
Depuis le 1er juin, le Musée Guimet met à l'honneur les femmes céramistes japonaises dans son exposition « Toucher le feu. Femmes céramistes au Japon ». Les artistes présentées sont très contemporaines puisque les femmes n'avaient tout simplement pas le droit d'exercer ce métier jusqu'à peu. Selon la tradition, c'est le père qui assuraient la transmission au fils aîné, et les filles étaient exclues de cette formation. En 1946, les femmes sont enfin acceptées à l'université des arts de Kyoto et obtiennent de la reconnaissance qu'à partir des années 1980, détruisant enfin les carcans imposés par la tradition. Le musée dispose déjà d'une importante collection de céramiques d'époque Meiji (1868-1912) ramenées du Japon par Émile Guimet, et s'enrichit de céramiques contemporaines où les femmes artistes tiennent majoritairement le premier rôle d'une scène artistique largement dominée par les hommes.
Parmi les artistes qu'on peut voir, les œuvres de Otagaki Rengetsu (1791 – 1875) – première artiste de céramiques qui incisait ses poèmes dans l'argile – sont les premiers objets exposés, prenant place à côté de ses héritières. Tanaka Yu (1989) est l'artiste la plus jeune. Intriguée par le furoshiki, art japonais qui consiste à envelopper les objets, elle joue sur la dualité entre objet fonctionnel et objet décoratif, et détourne avec humour les codes de la culture japonaise. Entre ces deux artistes, plusieurs femmes céramistes se succèdent comme Ogawa Machiko (1946) dont les œuvres renouvellent profondément le rapport à la matière et s'approchent davantage de la pièce archéologique. Ces femmes réussissent parfaitement le pari de perpétuer la tradition tout en la transformant, révolutionnant le domaine des céramiques grâce à des formes nouvelles, et le visiteur regrette presque de ne pas voir plus de céramistes japonaises mises en avant.
Lolita Fragneau
Quand
01/06/2022 - 03/10/2022