Au Portugal, des artistes en quête d’elles-mêmes



Avec des œuvres de quarante artistes du début du XXe siècle jusqu’à nos jours, l’exposition cherche à retracer la trajectoire d’une autodétermination artistique que se sont octroyé les femmes portugaises dans l’art.

Ouvrant l’exposition, le regard frontal d’Aurélia De Sousa dans un autoportrait de 1900 pose d’emblée la question de l’affirmation de soi par la peinture. Face à elle et 120 ans après, Rosa Carvalho fait disparaître le modèle féminin du cadre en peignant un divan vide (Re-Récamier). Le ton est donné. Dans cette exposition, la femme ne sera pas devant, mais derrière la toile. Dans les œuvres qui suivent, ses mains, ses doigts, son regard, sa tête apparaissent. Un corps au travail et non pas lascif, passif… : un corps qui produit. Acteur de sa réalisation donc, mais aussi de son épanouissement – il faut voir la pièce Tout le plaisir est pour moi, sculpture-objet de Patricia Garrido, dont les formes lascives évoquent un désir auquel la femme est sujette.

Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°101 de la revue Art Absolument.

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