Lorsque vous montez les escaliers menant à la galerie Eric Coatalem, une série de dessins anatomiques se découvrent à vous. Leur qualité frappe d’autant plus au su du jeune âge de son auteur, Vincenzo Camuccini (1771-1844) les ayant réalisés alors qu'il avait à peine 17 ans. Membre à ses débuts de l’Accademia de’ Pensieri, fondée dans les années 1790 à Rome par Felice Giani, Camuccini devient vite l'un des chefs de file en Italie du néoclassicisme européen descendant de David. C'est à un art rhétorique que participent plusieurs de ses peintures également réunies dans l'exposition, reprenant l'histoire romaine : Appius Claudius, une ébauche pour la monumentale Mort de Virginie du musée de Capodimonte à Naples et le Départ d’Atilius Regulus notamment.

Si l’exposition pour lequel se sont associées la galerie romaine Antonacci Lapiccirella Fine Art et celle de Maurizio Nobile, basée à Paris, se nomme Les Camuccini, c'est qu'y sont présentés père et fils. Giovanni Battista Camuccini (1819-1904) ne partage pas les aspirations néoclassiques paternelles, mais développe un registre pictural en opposition en peignant des paysages de la campagne italienne. La mort de son père et de son oncle dans les années 1840 amène Giovanni Battista à arrêter la peinture au profit de la gestion des affaires de la famille. Bien que sa période créatrice soit concentrée entre 1830 et 1850 environ, la galerie Eric Coatalem lui offre une salle entière pour ses paysages emprunt de poésie romantique.

Après une première étape à Rome, puis l’accueil de cette exposition à l’occasion du salon international Paris Fine Art à la galerie parisienne Eric Coatalem début novembre, celle-ci est visible chez Maurizio Nobile Fine Art à Paris du 16 novembre au 3 décembre 2021.

Raphaël Levy.


Maurizio Nobile Fine Art
Hôtel Jean Bart | Claude Passart
2, rue Chapon - 75003 Paris
www.maurizionobile.com