Nicolas Guiet : De manière générale, j’ai du mal avec les titres, la plupart sont générés par ceux qui en ont besoin avec des frappes aveugles sur un clavier d’ordinateur. Mais ce titre m’a été proposé par Émilie Houssa, qui dans le catalogue de l’exposition à Labanque a conçu deux textes, un littéraire et un autre critique. Ça me semblait résumer très synthétiquement et avec une certaine ironie mon intervention sur le site. Le texte de fiction d’Émilie Houssa, à l’image du projet global, se joue d’une folie du lieu. Il y a un double sens partout, l’idée de réveiller un lieu et de perturber le spectateur dans sa position aux espaces. Labanque à Béthune a conservé beaucoup d’indices de la première fonction du bâtiment, une ancienne Banque de France dont le rôle initial est de cacher. Un agencement pensé pour la transparence et le secret, et qui nous amènera en chaque situation à une question de position dans un ensemble, un ordre, une suggestion de présentation.

Extrait de l'entretien avec François jeune publié dans le N°98 de la revue Art Absolument.

Site de l'exposition