Judith Reigl - Première abstraction
L'exposition
L’accrochage du 36 rue Jacob a le mérite d’être concentré : « Nous avons essayé de donner un aperçu de l’ensemble des séries de sa première période abstraite », explique Alexandre Lorquin, codirecteur de la galerie Vierny. D’abord, il y a les deux toiles de 1954, présentées par André Breton à L’Étoile scellée, suite à leur rencontre par l’entremise de Simon Hantaï, Hongrois comme elle. Témoignant du glissement de Reigl du surréalisme vers l’abstraction, l’une est constituée de formes biomorphiques enchevêtrées dans un univers bouillonnant, tandis que la seconde, Les Membranes vertes de l’espace, fait preuve d’un détachement déjà bien entamé de l’univers formel. Pendant son exposition à L’Étoile scellée, la peintre réalise ses premières réelles abstractions dessinées, qui portent en elles les Éclatements à venir. « C’est comme si elle avait eu besoin de se défaire de la couleur pour en arriver à ce geste qui la marquera de 1954 à 1966 », commente Alexandre Lorquin, qui montre quatre de ces dessins. Autre pièce phare de l’ensemble, la première de ses Écritures en masse – historique donc, et dont Reigl raconte que ce premier bloc d’écriture peinte est dû à une vision matinale en Sicile, où elle a vu naître un soleil ardent et rouge au milieu d’un océan et d’un ciel noirs.
Judit Reigl, première abstraction. Galerie Dina Vierny, Paris. Du 8 septembre au 20 novembre 2021
Extrait de l'article d'Emma Noyant publié dans le N°98 de la revue Art Absolument.
Judit Reigl, première abstraction. Galerie Dina Vierny, Paris. Du 8 septembre au 20 novembre 2021
Extrait de l'article d'Emma Noyant publié dans le N°98 de la revue Art Absolument.
Quand
08/09/2021 - 20/11/2021