À Giverny, impressionnistes et Nabis confrontent leur vision des jardins. Bonnard, qui aime la lumière affolée et vibrante, joue un rôle majeur dans sa nouvelle illustration du thème. Il s’approche de la peinture abstraite : le proche et le lointain se confondent, l’extériorité et l’espace vécu ne font qu’un, le champ chromatique est autonome. De grandes plaques colorées se détachent, et l’œil voyage dans l’espace entier de la toile. Vibrantes et libérées, les couleurs, comme chez Vuillard, vivent leur vie propre.

Extrait de l'article de Christian Noorbergen publié dans le N°97 de la revue Art Absolument.

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