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Septet. Carte Blanche à Pierre Buraglio et Rachel Stella

Septet. Carte Blanche à Pierre Buraglio et Rachel Stella : Pierre-Buraglio-2019-Sans-Titre-Ink-and-gouache-on-paper-36x31cm©A.Mole-Courtesy-C&B   


L'exposition


François Jeune : Pour l’exposition Septet qui ouvre à la galerie Ceysson et Bénétière, comment avez-vous choisi avec Rachel Stella les six artistes pour exposer avec toi et pourquoi rassembler Roger Bissière et Boris Taslitzky, qui semblent par exemple fort éloignés, d’une abstraction sensible au réalisme socialiste à la française. Est-ce une volonté de provocation ou de rebattre les cartes de la peinture ? Ne disait-on pas dans les batailles artistiques de 68 : « Peindre la révolution ou révolutionner la peinture » ? Maintenant, c’est « les deux, mon général » ?

Pierre Buraglio : Je vais au rapport… Je n’ai jamais sombré dans ces postures. Je n’ai jamais eu l’outrecuidance de « peindre la révolution » ni le projet de « révolutionner la peinture ». Je me suis toujours débattu avec les contradictions inhérentes à ma condition d’artiste dans notre société. Des contradictions si fortes que s’est imposée à moi la mise entre parenthèses de mon activité d’artiste entre 1969 et 1973. La vieillesse n’est pas un naufrage comme l’a dit le général de Gaulle en parlant, lucidement, de lui. Non, je n’ai jamais été autant libéré des préjugés, des pressions, multiples, venant tous azimuts. Avec Rachel Stella, dont je partage de larges points de vue, nous avons choisi ces peintres, photographes ou sculpteurs tout simplement parce que nous apprécions, voire aimons, leur travail et nous reconnaissons dans leur posture.


Extrait de l'entretien avec François Jeune, publié dans le N°95 de la revue Art Absolument.

Quand


16/12/2020 - 13/02/2021

Les artistes


Pierre Buraglio