Hélène Guenin souligne que, contrairement aux autres avant-gardes, le pop est un mouvement ouvert : « Finalement, Warhol est la figure emblématique de ce mouvement avec Lichtenstein, Wesselmann et quelques autres, mais l’on ne peut pas parler de groupe auto-constitué, affirmé et réuni autour d’un manifeste. C’est davantage l’esprit d’une génération qui s’empare du réel et des gestes d’appropriation, de détournement, avec le vocabulaire du pop que l’on connaît bien et qu’on identifie : l’agrandissement, la trivialité, la publicité, etc. Les artistes femmes, pas plus que les hommes, n’ont l’esprit de troupe, mais travaillent dans une même familiarité esthétique. » Quel que soit leur genre, historiens et conservateurs ne cessent d’en revisiter les définitions et la géographie. Pendant longtemps, l’attention était exclusivement portée sur les États-Unis, pour s’apercevoir que le Royaume - Uni et l’Europe y ont participé jusqu’aux ex-pays de l’Union soviétique - une dimension qu’aborde l’exposition de Nice.


Extrait de l'article de Laurence d'Ist, publié dans le N°95 de la revue Art Absolument.

Exposition prolongée jusqu'au 29 août 2021

Site de l'exposition