Dans les têtes de Stéphane Blanquet
L'exposition
L’univers érotico-cauchemardesque de Stéphane Blanquet se revendique d’une sous-culture immorale. De fait, c’est l’homme assouvissant ses jouissances les plus licencieuses que montre son installation de la Halle Saint-Pierre.
Les têtes qu’il y présente, hommes, femmes et enfants aux yeux exorbités ou réduits à des trous noirs, avec leurs faciès grimaçants régis par leur seule libido, semblent ligaturer ensemble esprit, sexe et viscères. Largement empreinte de bandes dessinées érotiques des années 1970 à 90 – celles d’Elvifrance en particulier – mais aussi d’art forain et de culture punk, cette imagerie excessive jusqu’au grotesque et protéiforme à souhait traduit une lecture assumée des tréfonds du désir. Parfois, le choix du matériau lui-même participe de ce traitement railleur : en ajoutant des brillances kitch à l’une de ses dernières tapisseries, Stéphane Blanquet attire le regard sur des images horribles, par des reflets chatoyants. « Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir », note la directrice de la Halle Saint-Pierre Martine Lusardy.
Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°94 de la revue Art Absolument.
Les têtes qu’il y présente, hommes, femmes et enfants aux yeux exorbités ou réduits à des trous noirs, avec leurs faciès grimaçants régis par leur seule libido, semblent ligaturer ensemble esprit, sexe et viscères. Largement empreinte de bandes dessinées érotiques des années 1970 à 90 – celles d’Elvifrance en particulier – mais aussi d’art forain et de culture punk, cette imagerie excessive jusqu’au grotesque et protéiforme à souhait traduit une lecture assumée des tréfonds du désir. Parfois, le choix du matériau lui-même participe de ce traitement railleur : en ajoutant des brillances kitch à l’une de ses dernières tapisseries, Stéphane Blanquet attire le regard sur des images horribles, par des reflets chatoyants. « Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir », note la directrice de la Halle Saint-Pierre Martine Lusardy.
Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°94 de la revue Art Absolument.
Quand
05/09/2020 - 30/07/2021