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Miguel Chevalier. Digital Cristaux 2020

Miguel Chevalier. Digital Cristaux 2020 :   


L'exposition


CLÉMENT THIBAULT L’Espace Art Absolument n’est pas acquis au gigantisme comme les derniers lieux que vous avez investis, que ce soit l’ancienne base sous-marine de Bordeaux, la cathédrale de Rodez ou le Musée Ingres Bourdelle. Comment avez-vous abordé cette exposition ?

MIGUEL CHEVALIER On connaît souvent mon travail artistique à travers des dispositifs monumentaux, des installations et projections immersives, génératives et interactives dans des lieux patrimoniaux ou insolites, mais j’aime aussi montrer mes créations dans des espaces plus intimes.?
Ce n’est pas la taille qui fait la qualité de l’œuvre. L’Espace Art Absolument me permet cela. J’ai décidé de consacrer l’exposition à une déclinaison plus confidentielle de mes recherches consacrées aux cristaux de neige ou de glace – avec une majorité de pièces fixes, sous forme de sculptures réalisées en impressions 3D ou par découpe laser qui matérialisent mes univers immatériels. Les cristaux si évanescents sont ici figés dans la matière. Dans ces sculptures, la superposition des plaques transparentes de plexiglas ajourées crée un jeu de plein et de vide, renforcé par la lumière qui traverse les découpes. Je pars du virtuel pour aller au réel, quand la plupart des artistes numérisent des morceaux de réalité pour aller vers le virtuel. J’ai abordé ce thème des cristaux de glace par le passé, sous diverses formes. J’ai réalisé en 2009, pour la Biennale d’art contemporain en Vallées de Thônes, l’installation de réalité virtuelle générative Digital Flocons, où des flocons et cristaux géants étaient projetés de nuit sur la piste de ski des Gettiers au Grand Bornand telle une installation de land art. En 2011, j’ai réalisé pour la Place Carrée du Forum des Halles l’installation Digital Cristaux composée de dix grandes sphères imprimées sur lesquelles je réalisais des projections de cristaux qui se métamorphosaient au fur et à mesure. Dernièrement, dans l’exposition D’un rêve à l’autre au domaine de Trévarez (2018), j’ai présenté une grande installation numérique auto-générative projetée au sol où les visiteurs pouvaient interagir avec des « tapis de cristaux virtuels ». J’y ai présenté également quelques sculptures sous forme d’un cabinet de curiosités. C’est la première fois que je remontre cet axe de recherche à Paris depuis 2011.

Extrait de l'entretien par CLÉMENT THIBAULT parution dans le N°91 de la revue Art Absolument

Quand


17/01/2020 - 05/03/2020

Les artistes


Miguel Chevalier