Après quatre premières éditions de 2011 à 2017, la Biennale internationale d’art non objectif (Biano) de Pont-de-Claix, près de Grenoble, s’est donc mise à labelliser des manifestations, tout aussi satellites qu’indépendantes, à Amsterdam, Kiev, Paris, Sydney, Melbourne, Athènes, Varsovie, San Francisco et Cincinnati. Et c’est à l’aune de ce rayonnement que Roland Orépük, son commissaire, a conçu l’affiche de cette édition, qui regroupe 18 artistes de neuf nationalités différentes. Grâce à un accrochage tout en subtilité, la poésie très fine, voire éthérée, d’une Anneke Klein Kranengard (Pays-Bas) vient heureusement dialoguer avec le lyrisme exubérant de John Bunker (Royaume-Uni), les œuvres de Bastien Joussaume avec les Frontièritoires de Denis Malbos, l’inventivité d’Alexander Golynsky (Russie) avec la radicalité de Stu Burke (Royaume-Uni). Et pendant que Philippe Chitarrini répond aux Américains – Daniel G. Hill, John Francis, Jessica Snow… –, la sensation de cette cinquième Biano vient peut-être de la (très…) jeune Turque Aslihan Mumcu, dont les propositions fleurent bon un nouvel Arte povera.

Extrait de l'article de Philippe Gonnet - n°90 d'Art Absolument

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