Conquête urbaine
L'exposition
À l’image d’une immense toile vierge, la ville défie quiconque de raviver les couleurs de ses rues. Dans les années 1970 à New York, et près d’une décennie plus tard en Europe, les graffeurs prenaient conscience du champ des possibles que leur offrait l’espace urbain. S’ils défiaient l’autorité, une bombe aérosol à la main, et laissaient derrière eux des murs maculés de peinture, ils font depuis plusieurs années une entrée fracassante dans les musées et institutions. L’introduction de leurs œuvres dans le musée peut sembler contradictoire pour certains, mais l’intérêt pour le mouvement ne cesse d’accroître et les Beaux-Arts de Calais ne font pas exception. Au détour de la salle Rodin et des aquarelles de Turner, les pochoirs de Jef Aérosol s’exhibent aux cotés des travaux plastiques d’un des pionniers du graffiti, Futura 2000. La nouvelle génération s’affirme aux côtés des précurseurs du genre comme le montrent les fresques de Romain Froquet et Alëxone, peintes à même les murs du musée. Dans la lignée des deux grandes expositions de street art au Grand Palais et à la Fondation Cartier, Conquête urbaine témoigne de l’évolution des perspectives et participe à la légitimation de l’art urbain comme un art à part entière.
Extrait de l'article d'Emmanuelle Alavoine, publié dans le N°89 de la revue Art Absolument.
Extrait de l'article d'Emmanuelle Alavoine, publié dans le N°89 de la revue Art Absolument.
Quand
06/04/2019 - 03/11/2019