Varda, c’est un peu comme une boîte de Pandore. Suffit qu’elle l’ouvre et fouille dans son imaginaire, elle en sort toutes sortes de trésors. Elle l’est elle-même, un vrai trésor national. Pour preuve sa dernière exposition rassemblant pour l’essentiel tout un lot de constructions aux allures de serres dont la couverture est faite des pellicules de ses films. Une façon de recyclage inattendue, émouvante et mémorielle. L’une est à taille humaine, faite d’une copie 35 mm de l’un de ses meilleurs films, Le Bonheur (1964) dans laquelle on est invité à entrer, une expérience unique, les yeux scrutant les images comme à la loupe, obligeant le regardeur à faire défiler son regard pour suivre l’action.

Extrait de l'article de Philippe Piguet, publié dans le N°83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018

Site de l'exposition