Delacroix l’affirmait lui-même, le dessin fut sa « prière quotidienne ». Gustave Doré lui répondait de l’autre bout du siècle, déclarant de l’aquarelle qu’elle « n’est qu’une écriture avec laquelle on prend des notes ». À la même époque, Léonce Mesnard rassemblait avec soin un grand nombre de belles feuilles de toutes écoles et de toutes époques, avant d’en doter à partir de 1867 le musée de Grenoble, auquel il a fourni un millier de dessins environ jusqu’à sa mort en 1890 et la moitié du fonds graphique du XIXe siècle de l’institution. Souhaitant valoriser ce patrimoine, le musée s’est lancé dans la réalisation d’une base numérique détaillée et accessible en ligne de ses planches anciennes. Il présente également une sélection de 115 belles feuilles du XIXe siècle en son sein, où se recoupent grandes orientations esthétiques d’un siècle qui vit le dessin considéré pour lui-même et spécificités liées à la teneur du fonds.

Extrait de l'article d'Alia Euchi, publié dans le N°83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018

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