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Kader Attia - Les racines poussent aussi dans le béton

Kader Attia - Les racines poussent aussi dans le béton : Kader Attia, The End and the Beginning, 2013. Diptyque, caissons lumineux. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Krinzinger. © Adagp, Paris 2018   


L'exposition


Vous préparez une grande exposition au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine, comment s’inscrit-elle dans le processus de réparation ?
Depuis l’ouverture de La Colonie, je suis de retour à Garges-lès-Gonesses. Je dois avouer que je remarque une dégradation réelle, une pauvreté grandissante. Garges-lès-Gonesses où j’ai grandi, est une ville avec ses hauts avec ses bas, ses émeutes aussi, mais qui ne ressemblait pas au chaos qui a pris place aujourd’hui dans certains quartiers. Il y a de la prostitution et des rats ! C’est pourquoi depuis un an environ je me repose cette question de l’attachement à l’univers dans le-quel on a grandi. J’ai intitulé l’exposition du MAC/VAL Les racines poussent aussi dans le béton. Ces architectures du logement social, ces grands ensembles ont été conçus par le pouvoir comme des prisons à ciel ouvert, des panopticons. Ils ont été expérimentés dans les colonies comme ins-trument de surveillance et de contrôle, avant d’être transposés ici dans les banlieues. Ce qui con-firme aujourd’hui la dimension répressive à l’égard de ces populations qui a prévalu dès les colo-nies, c’est la situation des banlieues et des quartiers. Il y a une continuité dans cette histoire.

Entretien avec Géraldine Bloch
Publié dans le N°82 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 Mars 2018

Quand


14/04/2018 - 16/09/2018

Les artistes


Kader Attia