Le désir inachevé - Alain le Provost
L'exposition
Tom Laurent : Dans l’exposition au musée des Beaux-Arts d’Angers, la section qui vous est consacrée forme un ensemble très cohérent. Quelle part de votre collection représente-t-elle ?
Alain Le Provost : Pour ce qui est de la cohérence, je n’en étais pas certain avant le travail de Sandra Doublet, la commissaire. Ça reste une exposition somme toute modeste avec un fond qui ne permettrait pas d’en faire des dizaines d’autres. Alors le fait que ce fond soit cohérent est en ce sens rassurant… On y trouve une quarantaine d’œuvres choisies sur près de 35 ans de collection. Mais les premières années ne sont pas « exposables ». Sans être péjoratif, on y verrait de petits maîtres locaux nantais, de la génération de Bazaine. C’est seulement après plusieurs années de collection qu’on finit par acquérir des plus grands noms qui parlent plus. Mes récentes acquisitions n’auraient pas été faites il y a dix ans – la dernière, c’est Marianne Mispelaëre, qui a reçu le Grand Prix du Salon de Montrouge cette année. Voir son Palimpseste lors de la FIAC m’a rempli de joie : avec une gomme bleue, elle efface une forme géométrique sur un mur laissant une trace légèrement bleuie et des copeaux de gomme au sol. Et dix ans avant, je ne l’aurais même pas vu. Il faut éduquer l’œil surtout quand il y a peu à voir. Comme dit Morellet c’est une histoire de « pique-nique1 ». Et moi, plus les années passent, moins il m’en faut… Un rien me réjouit à présent.
Extrait de l'article de Tom Laurent dans le N°81 de la revue Art Absolument.
Parution le 2 février 2018
Alain Le Provost : Pour ce qui est de la cohérence, je n’en étais pas certain avant le travail de Sandra Doublet, la commissaire. Ça reste une exposition somme toute modeste avec un fond qui ne permettrait pas d’en faire des dizaines d’autres. Alors le fait que ce fond soit cohérent est en ce sens rassurant… On y trouve une quarantaine d’œuvres choisies sur près de 35 ans de collection. Mais les premières années ne sont pas « exposables ». Sans être péjoratif, on y verrait de petits maîtres locaux nantais, de la génération de Bazaine. C’est seulement après plusieurs années de collection qu’on finit par acquérir des plus grands noms qui parlent plus. Mes récentes acquisitions n’auraient pas été faites il y a dix ans – la dernière, c’est Marianne Mispelaëre, qui a reçu le Grand Prix du Salon de Montrouge cette année. Voir son Palimpseste lors de la FIAC m’a rempli de joie : avec une gomme bleue, elle efface une forme géométrique sur un mur laissant une trace légèrement bleuie et des copeaux de gomme au sol. Et dix ans avant, je ne l’aurais même pas vu. Il faut éduquer l’œil surtout quand il y a peu à voir. Comme dit Morellet c’est une histoire de « pique-nique1 ». Et moi, plus les années passent, moins il m’en faut… Un rien me réjouit à présent.
Extrait de l'article de Tom Laurent dans le N°81 de la revue Art Absolument.
Parution le 2 février 2018
Quand
18/11/2017 - 18/03/2018