À Sète, après la vague – celle photographiée par Gustave Le Gray en 1857 depuis le port, ou celle plus récente de Jean-Michel Othoniel composée de 10 000 briques en verre soufflé visible l’été dernier –, la tempête. Motif atmosphérique prétexte à divagation artistique ? Sans doute. Mais Hugues Reip, commissaire invité pour revisiter vingt années de programmation du CRAC, après s’être intéressé en 2007 à la vague dans un film d’animation, a surtout voulu recomposer un rêve d’exposition, tout en disant la contemporanéité d’un motif rémanent de l’histoire de l’art – depuis l’énigmatique Tempête attribuée à Giorgione à la Tempête de neige en mer de Turner, comme il le rappelle.
Pensée comme une série de climats à traverser – et charriant leur lot de sentiments intérieurs, depuis le bouillonnement jusqu’au retour au calme –, La Tempête est à l’image de l’installation Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche, tout en féerie étrange.

Tom Laurent
Publié dans le N°81 de la revue Art Absolument.
Parution le 2 février 2018

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