Jean Michel Meurice. L’espace bien tempéré
L'exposition
Quatrième et dernière étape du cycle d’expositions rétrospectives consacrées au travail de l’artiste lancé en octobre 2016 au LAAC de Dunkerque, Jean-Michel Meurice, l’espace bien tempéré revient sur son exploitation de la spatialité. « La question n’est plus "Que peindre ?" mais "Où ? Et sur quoi ?" », explique l’artiste.
Les Tagasodes (2004-2007) exposés au musée du Touquet montrent une suite de supports – des fragments de peinture – mues en forme de l’expression artistique du peintre. Sur ce pan de mur, la chorégraphie que jouent leurs intervalles permet d’ouvrir au rythme d’un espace éclaté, morcelé, sans cesse exploré par Jean-Michel Meurice au cours de ces cinquante dernières années – ici à la manière d’une portée musicale. Meurice montre dans cette exposition son intérêt pour l’inscription de ses œuvres dans l’espace. Certaines le découpent, comme ses Barrettes, ou fonctionnent à la manière de revêtement : c’est le cas des Kalian (1980), se jouant de la tentation décorative en créant une nouvelle paroi de peinture. Le rapport à l’espace est aussi considéré dans des dimensions plus monumentales, qui contrastent avec les formats réduits d’autres, touvent dans la couleur un index, à l’instar des très libres empreintes de corolles des Bartok Piano bleu et rouge, que l’artiste a réalisé plus récemment. « Tempérer l’espace » pour Jean-Michel Meurice, c’est donc l’arpenter bien entendu, le transformer par la peinture mais en ayant toujours en tête la volonté d’une « bonne mesure ». C’est, in fine, donner au visiteur le sentiment de se trouver, à la suite de Matisse, « dans un bon fauteuil ».
Benoît Macquart
Les Tagasodes (2004-2007) exposés au musée du Touquet montrent une suite de supports – des fragments de peinture – mues en forme de l’expression artistique du peintre. Sur ce pan de mur, la chorégraphie que jouent leurs intervalles permet d’ouvrir au rythme d’un espace éclaté, morcelé, sans cesse exploré par Jean-Michel Meurice au cours de ces cinquante dernières années – ici à la manière d’une portée musicale. Meurice montre dans cette exposition son intérêt pour l’inscription de ses œuvres dans l’espace. Certaines le découpent, comme ses Barrettes, ou fonctionnent à la manière de revêtement : c’est le cas des Kalian (1980), se jouant de la tentation décorative en créant une nouvelle paroi de peinture. Le rapport à l’espace est aussi considéré dans des dimensions plus monumentales, qui contrastent avec les formats réduits d’autres, touvent dans la couleur un index, à l’instar des très libres empreintes de corolles des Bartok Piano bleu et rouge, que l’artiste a réalisé plus récemment. « Tempérer l’espace » pour Jean-Michel Meurice, c’est donc l’arpenter bien entendu, le transformer par la peinture mais en ayant toujours en tête la volonté d’une « bonne mesure ». C’est, in fine, donner au visiteur le sentiment de se trouver, à la suite de Matisse, « dans un bon fauteuil ».
Benoît Macquart
Quand
17/06/2017 - 05/11/2017