Si Rodin aimait magnifier les courbes de ses sculptures par le biais de la photographie, Maude Maris souligne de son pinceau l’illusion du volume. Partant de fragments assemblés pour donner corps à des figures sculpturales, la peintre en décrit les creux et les pleins, en caresse les contrastes et les aspérités, dans un aller-retour entre texture pictural et vraisemblance du volume. Paragone, mimèsis, … : l’empreinte d’une tradition picturale renaissante se lit aisément dans les grands et petits formats de Maude Maris, où la comparaison entre les arts se mue en une translation où la lumière occupe une place prépondérante. Projetant l’ombre sous le galbe, celle-ci transforme la surface plane du tableau en une image ronde dont on souhaiterait faire le tour.

Extrait de l'article de Camille Bardin dans le N°79 de la revue Art Absolument. Parution le 20 septembre 2017