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Jérôme Zonder. The Dancing Room

Jérôme Zonder. The Dancing Room : Vue de l'exposition au Musée Tinguely de Bâle   


L'exposition


Philippe Piguet : En juin dernier, tu as inauguré à Bâle, au Tinguely Museum, un cycle imaginé par son directeur, Roland Wetzel, invitant un artiste à dialoguer avec une œuvre de 1986, Mengele-Totentanz, aux allures de danse macabre, qui fait référence à l’une des figures les plus abominables de l’histoire nazie. Qu’est-ce que cette expérience t’a appris ?
Jérôme Zonder : Tinguely est dans un rapport à la vanité et à la destruction qui est très fort et tout procède chez lui de la « physicalité » des objets qu’il construit et de leur charge narrative. Quand j’ai découvert cette œuvre, j’ai très vite mesuré la puissance des connexions historiques, le rapport au grotesque et à la violence que Wetzel avait pu établir, toutes mesures gardées, entre le travail de Tinguely et ma démarche. Comme il était question de danse macabre, j’ai fait une espèce de salle de bal sur les murs de laquelle j’ai développé tout un album d’images de la cruauté. L’exemple de Tinguely m’a surtout permis de prendre conscience de l’importance de cette question de la matérialité. Comment, à certains moments, un bout de tissu ou de métal pouvait être plus efficace que des morceaux de récit. Du coup, ça a accentué l’idée du corps de l’image, de sa présentation dans le dessin.

Extrait de l'article de Philippe Piguet dans le N°79 de la revue Art Absolument. Parution le 20 septembre 2017

Quand


07/06/2017 - 01/11/2017


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