Depuis plus d’une dizaine d’années, le Centre d’art contemporain de Meymac a construit une série d’expositions comme une alternative à la morosité de questions mal posées. En 2004, il s’agissait de l’affectation de l’idiotie et de la résurgence du grotesque, puis en 2014 et 2015 de L’Esthétique d’un monde désenchanté et Bricoleurs d’utopie, constructeurs d’absurde. Cette année, l’exposition explore le caractère latent de la place laissée « aux fantasmes et aux superstitions ». Le parcours propose d’examiner la manière dont les artistes contemporains font face à l’opacité du réel, et tentent parfois de construire leur paradis fictif en ritualisant leurs gestes et en s’entourant de personnages imaginaires, à l’image de Mathilde Troussard dont les compagnes de routes ne sont autres que des poupées Barbie. Plus loin, ce sont des existences toujours plus précaires qui sont sujets des œuvres : le message est politique, montre l’exclusion et évoque ce qui reste tapi dans l’ombre.

Extrait de l'article de Camille Bardin dans le N°79 de la revue Art Absolument. Parution le 20 septembre 2017

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