Avec 2013 - Fin de la Préhistoire, Bernard Latuner dénonce la mainmise que l'homme exerce sur la nature - et en particulier contre le monde animal, donnant une version néo-hollywoodienne à l'orientation pictural d'un Gilles Aillaud - à travers la représentation de machines toutes affairées à repousser le règne naturel. Dans la lignée de l'hyperréalisme - que Baudrillard définit comme "la simulation de quelque chose qui n'a jamais existé" - le peintre tire de la confrontation inégale entre les forces mécaniques et animales, de quoi nourrir sa mythologie et son propos. De son travail antérieur, qui montrait la collusion entre vedettes du cinéma et recréation du spectacle antique, Latuner pouvait dire que "l'homme aime muséifier le réel". Dans cette fin de la préhistoire où une pelleteuse s'attaque à aplanir les montagnes, il ajoute que "la nature n'y échappera pas".

Tom Laurent

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